BOMA Québec souhaite mettre en valeur le parcours et les réalisations de gestionnaires immobiliers d’exception. Dans le cadre de ce numéro, découvrez Philippe Blondin, administrateur immobilier, relations clients, Maison Manuvie, Ivanhoé Cambridge.
Qu’est-ce qui vous a amené à faire carrière dans l’industrie de l’immobilier commercial? Aviez-vous un plan de carrière précis?
Je détiens un baccalauréat en administration des affaires avec une spécialisation en comptabilité de HEC Montréal. Dès la fin de mes études universitaires, j’ai commencé ma carrière en 2009 comme analyste financier dans l’industrie des médias. Bien que ce secteur soit intéressant à différents égards, j’ai très rapidement pris conscience que je n’y étais pas réellement à ma place. J’ai toujours été captivé par l’industrie de l’immobilier en général et de l’immobilier institutionnel et commercial en particulier. J’ai donc fait le saut dans ce domaine très rapidement, en 2011. Je n’ai pas de plan de carrière précis, mais j’ai maintenant la profonde conviction que je suis pleinement à ma place et je compte bien poursuivre mon parcours dans cette industrie. L’immobilier est un secteur qui a du sens pour moi. Les enjeux et les défis sont très concrets. On peut voir l’impact de notre travail de manière très tangible et c’est très gratifiant.
Quel a été votre premier emploi? Était-ce le poste que vous souhaitiez?
J’ai entrepris ma carrière chez Ivanhoé Cambridge et j’y suis toujours aujourd’hui. C’est une organisation si vaste que les défis et les opportunités ne manquent pas pour quiconque veut progresser professionnellement. J’ai d’abord été recruté au titre de coordonnateur de propriété de Place Montréal Trust. En 2016, il y a eu restructuration et centralisation du Centre Eaton de Montréal, du Complexe Les Ailes, de Place Montréal Trust et du 1500 Robert-Bourassa au sein d’une seule grande équipe de gestion dont je faisais partie, toujours à titre de coordonnateur de propriété. J’ai eu l’occasion d’être entouré d’une équipe formidable et c’est un poste où j’ai énormément appris. Je me suis ainsi retrouvé dans une excellente position pour les défis qui allaient venir, notamment l’ouverture de Maison Manuvie.
Parlez-nous du poste que vous occupez actuellement.
Depuis février 2017, je suis administrateur immobilier, relations clients de la Maison Manuvie. C’est une aventure qui a débuté pour moi dix mois avant l’inauguration officielle. Comme le bâtiment était toujours en construction, nous en étions à l’étape de sa mise en exploitation graduelle. Un travail colossal, mais vraiment stimulant. Pour ne prendre que quelques exemples, il fallait définir toutes les politiques et procédures, procéder à l’achat d’équipements, sélectionner les différents fournisseurs, négocier leurs contrats et veiller à leur intégration dans les opérations du bâtiment, accueillir les premiers locataires et là encore, assurer une intégration harmonieuse de leurs activités, en même temps qu’il fallait coordonner le tout avec les équipes d’entrepreneurs toujours en place pour finaliser la construction de l’édifice. C’était un gros défi et un casse-tête très motivant.
Décrivez-nous une journée type.
Il n’y a pas de journée type dans ce métier et c’est précisément ce que j’aime le plus. Chaque jour amène son lot de défis et d’imprévus. Il n’y a pas une journée qui se ressemble. Imaginez une maison de 500 000 pi2… il y a toujours quelque chose à faire. Toujours!
Qu’aimez-vous le plus dans votre métier? Quels sont vos plus grands défis?
Ce qui précède. La variété des défis. Ça me garde sur le qui-vive et fait en sorte que je suis continuellement à la recherche de la solution optimale pour mes collègues et nos clients. Je suis toujours en mode « écoute, ouverture et résolution de problèmes ». J’apprends continuellement et c’est très stimulant. Il faut vraiment savoir gérer les imprévus et en conséquence, gérer son temps. Un autre défi en ce qui concerne mon rôle en particulier est que je veux donner un maximum de services, tout en respectant scrupuleusement les budgets.
Quelle est votre plus grande fierté et/ou réalisation professionnelle à ce jour?
Sans contredit Maison Manuvie. C’est une chance rare dans une carrière parce que vraiment tout était à faire. On faisait le moule. On établissait les règles du jeu de ce cadre bâti précis. Ce fut un très grand succès et c’est une réalisation dont je suis extrêmement fier. Je souhaite ce genre d’opportunité à tout le monde.
Quelle est votre vision de la gestion immobilière de l’avenir?
La relation client est au cœur de ma pratique. Davantage que les aspects techniques liés aux immeubles. Ma vision à ce chapitre est donc liée à l’importance grandissante que prend l’expérience client. On en a beaucoup parlé et c’est vrai plus que jamais. Le monde du travail est en profonde mutation et les occupants veulent des environnements qui leur offrent le maximum tant professionnellement que personnellement et humainement. On y passe de plus en plus de temps. L’offre alimentaire, les espaces communs, les services offerts et même les événements prévus pour les clients sont quelques aspects parmi tant d’autres qui sont appréciés et qui améliorent l’expérience client. Nous sommes à l’ère du bien-être au travail et les compagnies qui détiennent et exploitent ces environnements d’affaires doivent impérativement en tenir compte dans la gestion et la revitalisation de leurs immeubles.
Quels défis et quelles occasions attendent l’industrie selon vous?
La conciliation de tout cela avec la réalité financière de l’organisation. D’un côté on exige plus, de l’autre on veut en donner plus, et tout cela a un coût financier. Il faut maintenir un équilibre afin de demeurer compétitif dans notre marché. Ce n’est pas simple. On parle souvent d’investissements massifs et il est essentiel d’avoir une vision à long terme, pour garder le cap et l’attractivité de notre offre.
CLIN D’ŒIL CONSEILS CARRIÈRE!
Selon vous, quelles sont les compétences à posséder pour avoir du succès dans votre champ d’expertise?
Il faut beaucoup d’écoute et d’ouverture d’esprit pour comprendre les besoins des uns et des autres. Il faut aussi être très débrouillard, savoir réagir vite et demeurer ingénieux pour avoir plusieurs solutions dans sa poche. Il est aussi important d’être curieux et de s’intéresser à tous les aspects qui touchent le bâtiment. On répète souvent qu’il faut une grande polyvalence dans le domaine de la gestion immobilière et c’est vrai. Comprendre tout, même ce qui ne nous incombe pas directement, parce que cela influence tout de même nos décisions et nos actions. Finalement, avoir du tact et être un fin diplomate ne nuisent pas. Un immeuble est un tout interrelié et mieux on comprend la réalité des uns et des autres, mieux on collabore avec ses différentes parties.
Comment percevez-vous les perspectives de carrière dans votre secteur?
Elles sont excellentes! L’industrie est solide. Énoncé simplement je dirais : il y aura toujours des immeubles donc il y aura toujours une place et un besoin pour une relève dynamique dans ce secteur.
Quelles recommandations feriez-vous à quelqu’un qui envisage ou qui amorce sa carrière dans le domaine de la gestion immobilière?
Vas-y! C’est un milieu extrêmement stimulant. Apprends le plus possible de tous ceux et celles qui t’entourent et fais ton chemin. Développe tes compétences. Saisis tes chances. Les opportunités ne manquent pas. Il faut de l’énergie et une volonté sincère de développer une vision globale. C’est ainsi qu’on se hisse graduellement parmi les meilleurs.